Transfert d’entreprise : les pièges à éviter pour le cédant

Le transfert d’entreprise représente un grand défi pour tout propriétaire-dirigeant. Il s’agit d’une étape importante qui suscite beaucoup de questionnements, de l’appréhension, mais aussi beaucoup d’idées reçues chez l’entrepreneur. Ces préjugés enferment souvent le cédant dans des pièges passibles de faire échouer la transaction ou même de mettre en péril son entreprise.
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Minimiser l’aspect émotionnel

C’est une des premières erreurs que fait le cédant. Votre entreprise, c’est votre « bébé ». Vous l’avez créée, développée et vue grandir sur plusieurs années. Devoir la transférer un jour peut soulever beaucoup d’émotions en vous et cela est tout à fait normal. Vous devez d’abord accepter le fait que vous n’êtes pas éternel, faire votre deuil et être prêt mentalement à passer le flambeau même avant d’entreprendre le processus de transfert. Cela facilitera la transaction entre vous et votre relève.

Rester bloqué sur un prix de vente

Notez que le prix est une base de négociation et non la valeur brute de l’entreprise. Vous devez donc être plus flexible sur cet aspect au risque de faire échouer la transaction surtout si vous avez déniché la perle rare à qui transférer votre entreprise. Il est nécessaire d’avoir une vision globale sur les conditions générales de négociation et ne pas uniquement rester fixé sur le prix. À la place d’avoir le prix de vente souhaité, vous pourriez par exemple négocier avec le repreneur pour garder quelques actions dans l’entreprise.

Penser qu’il sera facile de trouver sa relève et sous-estimer le temps de transfert et de cohabitation

Cette erreur est souvent rencontrée chez plusieurs propriétaires-dirigeants. Cependant, il faut savoir que trouver la bonne relève et bien la préparer afin qu’elle assure la pérennité de l’entreprise peut prendre plusieurs années. Et plus vous reportez cet exercice à demain plus vous courez la chance de voir votre entreprise disparaître sans jamais trouver personne pour la reprendre. Alors prudence ! Vous devez anticiper cette étape importante de la vie de votre entreprise. Si vous souhaitez vendre votre entreprise dans les 2 ou 3 prochaines années, vous devez dès maintenant commencer à chercher votre relève.

À lire : Réussir son transfert : ce n’est pas simplement une question d’argent !

De plus, la vente n’exclut en aucun cas le processus de planification de la relève. Pour assurer la prospérité de l’entreprise après la vente, une période de transition ou de cohabitation est essentielle entre le cédant et le repreneur.

Se dire que la relève sera familiale donc le transfert d’entreprise sera facile

Il s’agit là encore d’une belle idée reçue ! Le transfert d’entreprise familial vient aussi avec son lot de défis à gérer tant au niveau de la famille qu’au niveau des employés. Voici les cas les plus souvent rencontrés :

  • Vous avez plusieurs enfants, mais vous décidez de transférer l’entreprise à un seul d’entre eux. Cela peut rapidement générer des tensions familiales qui perdurent. Il faudra alors vous assurer qu’il y ait une certaine égalité dans l’offre qui sera faite aux autres enfants.
  • La reprise familiale entraîne parfois aussi beaucoup de non-dits entre les différents acteurs. La vie familiale et les affaires sont souvent mélangées. Il est parfois difficile pour certaines personnes d’établir les barrières de façon claire. Cela peut non seulement rendre la transaction extrêmement éprouvante et compliquée, mais aussi briser des liens familiaux.
  • Dans certains cas, vous vous demandez si vous devriez vendre ou non l’entreprise en dessous de sa juste valeur pour aider et faciliter l’achat à votre enfant. Cela aussi peut entraîner toutes sortes d’émotion et de tiraillement au cours de la transaction.
  • L’exonération de gain en capital est aussi actuellement un frein au transfert familial, car elle désavantage beaucoup le cédant. À cet effet, vous pouvez consulter notre webinaire : (publication du rapport sur l’influence des facteurs fiscaux sur les transferts de PME)
  • Vos employés peuvent aussi être mécontents de voir que le repreneur est un membre de la famille qui n’a peut-être aucune expérience pour diriger l’entreprise. Il est donc conseillé que votre enfant acquiert de l’expérience ailleurs avant de reprendre l’entreprise ou alors, qu’il commence au bas de l’échelle dans l’entreprise et qu’il gravisse les échelons avant de reprendre un jour l’entreprise. Cela rassurera le personnel et donnera de la crédibilité et de la légitimité à votre enfant.

Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec nous !

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