Mois de la PME – l’histoire du transfert d’entreprise de Nero Bianco

Le mois d’octobre est le mois de la PME ! Le Centre de transfert d’entreprise du Québec profite de ce mois thématique pour mettre de l’avant l’histoire d’un transfert d’une PME réussi. Lisez ci-dessous le témoignage inspirant de Jean-François Transon, président de Nero Bianco / Club C.

Le mois d’octobre est le mois de la PME ! Le Centre de transfert d’entreprise du Québec profite de ce mois thématique pour mettre de l’avant l’histoire d’un transfert d’une PME réussi. Lisez ci-dessous le témoignage inspirant de Jean-François Transon, président de Nero Bianco / Club C.

Un transfert familial

Nero Bianco est un détaillant de chaussures fondé en 1984, par le père de Jean-François Transon, président et propriétaire depuis maintenant 4 ans. L’entreprise compte environ 250 employés, 40 boutiques au Québec et une au Nouveau-Brunswick.

Jean-François n’avait jamais envisagé de reprendre l’entreprise de son père, dont le siège social se situe dans la Capitale-Nationale. Installé avec sa famille à Montréal avec un emploi stable et stimulant, c’est seulement après une année complète de discussions sérieuses avec son père qu’il finit par accepter le défi. Le déclencheur : un événement familial qui a réveillé son sentiment du devoir.

« Pendant cette année, je me demandais si j’avais besoin des maux de tête qui viendraient avec cette responsabilité. Au bout du compte, il s’est avéré que la réponse était “oui” ! », raconte-t-il en riant.

Les premières démarches

La première action que Jean-François a entamée était d’étudier les états financiers de l’entreprise. Il souhaitait connaître quels étaient les défis et leur ampleur. À la suite de cela, il est arrivé avec vingt-deux conditions d’achat pour son père. La plupart d’entre elles concernaient des aspects opérationnels, mais l’une d’elles était qu’il souhaitait avoir carte blanche pour les décisions. Bien sûr, il consulterait son père pour les grandes décisions, un peu comme un conseil de famille ou un conseil d’administration.

De l’autre côté, le fondateur n’en avait qu’une seule, mais qui s’avérait beaucoup plus complexe : assurer la pérennité de l’entreprise.

« Pour mon père, la pérennité de l’entreprise voulait dire que je devais continuer à faire vivre et grandir l’entreprise pendant 32 années supplémentaires, plus 1 jour ! », précisa l’actuel président.

Il voyait cette condition comme un insigne d’honneur, une mission.

« Cela voulait dire que parfois, je devrai prendre des décisions difficiles. Pourquoi ? Parce que j’aurai toujours le télescope à l’œil avec une vision à long terme : la pérennité de l’entreprise. Si cela veut dire que je devrai prendre un pas en arrière ou de côté pour mieux avancer vers cet objectif par la suite, je le ferai », ajouta-t-il.

L’entreprise sur papier versus la réalité

Le fils du fondateur a donc entamé ses 12 premiers mois au sein de l’entreprise à titre de vice-président et ensuite coprésident pour faire le lien entre l’entreprise sur papier et la réalité de celle-ci. Le constat : il s’agissait d’une maison très solide, avec des fondations de roc, mais dont certaines pièces nécessitaient des rénovations.

Par exemple, il y a deux ans, le nouveau propriétaire-dirigeant a cru essentiel de rénover l’entrepôt pour l’adapter au commerce électronique. « Cela veut dire que pendant 1 an, tu ne feras pas d’argent, mais ça répond à l’objectif à long terme : la pérennité de l’entreprise », expliqua-t-il.

Il va sans dire qu’avec la pandémie qui pose de grands défis pour le commerce de détail de nos jours, cette décision fut très à point.

Jour 1 dans la chaise de président

Lors de sa première journée en tant que nouveau propriétaire de l’entreprise, Jean-François ne s’est pas assis dans sa chaise de président immédiatement. En fait, il a mis les deux mains sur le volant de sa voiture et a décidé de visiter toutes ses boutiques en tant que client mystère. Cela lui a permis de dresser un portrait clair sur la qualité du service offert par ses employés. Heureusement, seuls de petits ajustements à cet égard ont été nécessaires.

Par contre, ce qui l’a frappé était que les images de marque de Nero Blanco et du Club C. étaient datées. Elles ne correspondaient plus à la perception qu’il avait de ces deux bannières en grandissant, et surtout, elles ne s’adressaient pas efficacement aux publics ciblés.

Un exercice de refonte de l’image de marque a donc été lancé pour corriger le tir.

L’accompagnement de la transaction

Les experts entourant la transaction de ce transfert familial furent nombreux et incontournables pour bien amalgamer les besoins du vendeur et de l’acheteur. En effet, entre le moment où Jean-François a accepté le défi que son père lui lançait et sa première journée en tant que président et propriétaire, environ 8 mois se sont écoulés.

Les experts ont eu un rôle indéniable dans le succès de ce transfert, car ils « challengeaient » les deux parties continuellement. Le père et le fils pouvaient s’entendre sur un point le lundi, pour se rendre compte que c’est à rediscuter le mardi à la suite d’une rencontre avec un expert, pour dire non le mercredi et s’entendre autrement le jeudi. Cela a mené à des discussions difficiles tout au long du processus et des questions complexes sur lesquelles se mettre d’accord.

« Ça a beau coûter cher se faire accompagner, mais si j’avais à revenir en arrière, je le ferais à nouveau. C’est réellement un investissement. Nous avons été extrêmement bien conseillés » affirme Jean-François avec confiance.

Les avantages à reprendre plutôt que de démarrer

Jean-François Transon avoue qu’il n’aurait jamais pris les risques que son père a pris en démarrant une entreprise. « Il a bâti une maison vraiment solide. Je ne suis pas capable de bâtir la maison, mais je suis capable de la rénover par contre ! », illustra le repreneur.

Il se dit content de l’avoir fait et n’a aucun regret.

Les qualités d’un(e) bon(ne) repreneur(e)

Selon le président du détaillant de chaussures, un(e) bon(ne) repreneur(e) saura se regarder dans le miroir et admettre qu’il/elle ne sait rien de l’entreprise. « Tu sais et tu comprends certaines choses; tu as une idée d’où tu veux l’amener. Mais pour le reste, il faut se donner le temps de bâtir notre crédibilité et d’apprendre à comprendre l’entreprise », expliqua-t-il.

Pour sa part, il s’est beaucoup appuyé sur l’expérience que lui partageaient les employés qui étaient dans l’entreprise depuis 15, 20, 30 ans.

Deux conseils pour les aspirant(e)s repreneur(e)s

Jean-François Transon, président et repreneur du détaillant de chaussures Nero Blanco / Club C. a deux conseils :

  1. Prenez le temps de réfléchir, d’échanger et d’assurer que vos objectifs et ceux du vendeur concordent. L’ambigüité et les non-dits sont à éviter à tout prix.
  2. Investissez dans des professionnels. Ils vont vous « challenger » et vous guider vers le succès.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

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