Achat d’entreprise : à peine 30 ans et repreneurs

LE CTEQ s'est entretenu avec Laurence Marquis et Nicolas Horth, deux jeunes Rimouskois devenus récemment propriétaires de Capitaine Homard.
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Quand deux amis rachètent une institution touristique du coin

En avril 2020, Laurence Marquis et Nicolas Horth, rimouskois de 26 et 27 ans deviennent propriétaires de Capitaine Homard, une adresse estivale incontournable de Sainte-Flavie. Histoire de leur acquisition d’entreprise.

Capitaine Homard est une institution dans la région. À la fois restaurant, poissonnerie, site de camping et de chalets locatifs avec vue sur le fleuve, l’établissement est une halte incontournable pour bien des touristes qui empruntent les routes de la région.

L’entreprise saisonnière emploie environ 35 personnes pour quatre mois durant l’été. Le reste de l’année, les deux propriétaires demeurent les seuls employés.

Le rachat au temps du « corona »

Laurence : Je me rappelle que la journée de signature de notre prêt, le gouvernement annonçait les premières mesures en réaction à la pandémie. Ça nous a presque fait hésiter.

Nicolas : Notre première année a été particulière : on a su à la dernière minute que nous allions pouvoir servir des clients. Heureusement ! Malgré les contraintes, nous sommes contents de l’achalandage de notre premier été. Ça nous a aussi donné plusieurs idées sur ce que l’on devait améliorer.

Un an plus tard, Capitaine Homard s’est doté d’une nouvelle terrasse, a renouvelé son menu qui met de l’avant des produits locaux, a apporté des améliorations à ses chalets locatifs et a apporté des changements pour améliorer l’efficacité du service en cuisine et des commandes à emporter.

Alors que Nicolas prend sous sa responsabilité les opérations en cuisine et tout ce qui touche à la comptabilité, aux « chiffres » (de dire Laurence), cette dernière assure le service client et le marketing. Le duo parfait !

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Un lien de confiance

 Nicolas connaît bien les rouages de l’entreprise : il y a travaillé pendant 7 ans, plus récemment comme gérant et bras droit de l’ancien propriétaire.

Nicolas : Quand on a su qu’Alain voulait vendre, on a sauté sur l’occasion !

Son amie d’enfance Laurence, forte d’une expérience en marketing dans le secteur de la restauration, a embarqué à pieds joints dans l’aventure.

Laurence : Les négociations avec le cédant ont été fluides. Il reste d’ailleurs près du téléphone quand on a besoin de se référer à lui. 

La reprise, pas si facile…

 Laurence : C’est certain qu’acheter une entreprise quand on est jeunes pose des défis. Quelqu’un peut facilement se perdre dans la paperasse à remplir. Il faut aussi trouver une mise de fonds. Ce n’est pas simple comme acheter une maison ! Mais il existe énormément de programmes pour les 18 à 35 ans, pour les femmes en entrepreneuriat, sans compter tous les organismes de soutien qui sont là pour nous aider à concrétiser notre projet. Il faut juste faire ses recherches, et surtout, croire en soi et en son projet au moment de faire des pitchs !

Nicolas : Chaque personne que tu rencontres à travers ces organismes, que ce soit au CTEQ ou auprès de ses partenaires (SADC, CLE, etc.), te donne une information clé pour te faire avancer.

Les deux repreneurs ont pu compter sur l’ancien propriétaire comme créancier principal, combiné à des prêts auprès des organismes de développement économique de la région et une contribution de la famille, la transaction a pu se concrétiser.

Être patrons

Laurence : Gérer des employés, prendre des décisions, c’est stressant. On s’améliore, on gagne en confiance. Il faut accepter que rien ne soit parfait comme on le voudrait.

Nicolas : Les souliers de l’ex-proprio étaient assez grands à combler. Il était très aimé de tous. Se faire accepter des employés, ça se fait avec le temps, mais, ça augure bien.

Les deux propriétaires ont des projets plein la tête pour le futur proche. Ils prévoient de renouveler l’identité de marque et créer une collection de vêtements notamment.

Laurence : On veut faire quelque chose à notre image : jeunes et audacieux !

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