Labo Solidago est une coopérative dont la mission est de développer et de fabriquer des produits de santé homéopathiques de qualité, sécuritaires et efficaces pour les animaux.
Pourquoi avoir choisi de reprendre Labo Solidago ?
« C’est une organisation familiale fondée il y a trente-deux ans. Ma mère et mon parrain ont mis énormément de temps et d’énergie dans celle-ci. Il n’y avait personne pour assurer la relève, alors j’ai décidé de m’impliquer. Le laboratoire était au sous-sol de la maison où j’ai grandi, j’ai donc une bonne connaissance de l’organisation. J’ai eu l’idée que l’on devienne une coopérative. C’est beaucoup de travail, mais comme la culture de gouvernance était déjà partagée, tout le monde y a mis du sien. »
Qu’est-ce qui vous a aidé dans la reprise de Labo Solidago ?
« Je me suis entourée de guides pour faciliter le processus. Cela peut rapidement devenir une montagne si l’on s’entête à faire les choses seul. Avec de l’aide, ça va beaucoup mieux. Il ne faut pas avoir peur de contacter des personnes références, comme les conseillers du CTEQ. »
Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait de faire partie de l’administration d’une COOP ?
« Les journées ne se ressemblent pas. Il y a une belle variété de choses à accomplir. Étant donné que c’est une petite organisation, il y a aussi une belle souplesse. C’est très accommodant. »
Comment trouvez-vous votre nouveau rôle ?
« Ce sont de nouveaux défis. J’ai dû en apprendre beaucoup sur la comptabilité. Ce n’est pas mon sujet préféré, mais c’est nécessaire que j’en comprenne les rouages pour bien faire mon travail. La gestion des ressources humaines, matérielles et financières est également un enjeu
important, je développe beaucoup de nouvelles compétences. Je n’hésite pas à me former pour devenir meilleure. »
Quels sont vos défis à ce jour ?
« Devenir une coopérative est très énergivore. C’est beaucoup de changements. Suivre les nouvelles normes de Santé Canada est également prenant, mais essentiel à la réalisation de notre mission.
L’année 2020 fut particulièrement difficile pour nous. Le laboratoire, qui était au sous-sol de la maison familiale, est passé au feu. Nous avons dû redémarrer à zéro. Ce fut un coup dur, émotionnellement et financièrement. Heureusement, les membres se sont serré les coudes pour tout remettre sur pied. Il y a une belle solidarité au sein d’une coopérative. »
Quels sont vos projets ?
« Nous sommes en train de développer une nouvelle gamme de produits pour les animaux domestiques. C’est très différent du travail que l’on fait avec les éleveurs et les producteurs, car la clientèle est complètement distincte. Nous travaillons sur une image de marque, une boutique en ligne, de la promotion, etc. Nous voulons également bâtir des formations visant à éduquer les gens sur la santé des animaux domestiques. »
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui reprend une organisation familiale ?
« Comme de tels changements sont éprouvants émotionnellement et moralement, cela peut rapidement devenir un casse-tête de démêler la vie personnelle de la vie professionnelle. Avoir une personne neutre, qui a un regard extérieur, peut grandement aider à maintenir l’objectivité et donc, l’harmonie au sein du groupe. »
Il faut également savoir communiquer de façon calme et respectueuse, « la patience et l’endurance sont des qualités nécessaires », soulève Mme Mouvet-Jourde.
Bon succès à toute l’équipe !
Ce témoignage vous inspire ? Contactez le CTEQ pour nous parler de votre projet !