À l’occasion du Sommet du repreneuriat 2023, quelques données sur l’Indice entrepreneurial québécois ont été dévoilées en primeur par Rina Marchand, directrice principale Contenu et innovation au Réseau Mentorat, et Francis Beaulieu, conseiller au développement des affaires et partenariats au CTEQ. Cette nouvelle édition de l’Indice, dont les données ont été récoltées vers la fin 2022 parmi plus de 5 000 répondants, contient un volet sur le repreneuriat. Voici les trois grands constats.
La popularité du repreneuriat
Tout comme le démarrage d’entreprise, le repreneuriat est une avenue qui a gagné en popularité dans les dernières années. Mais à quel point les démarches d’achat d’entreprises ont-elles augmenté ?
Tout d’abord, selon les données de l’Indice 2022, 7,5 % des adultes au Québec entament une démarche entrepreneuriale, ce qui représente une légère hausse par rapport à 2021. Parmi ceux-ci, 22 % ont entamé sérieusement des démarches d’achat/reprise d’entreprises.
En comparaison, en 2010, seulement 4,6 % des adultes québécois avaient entamé des démarches pour entreprendre et 19 % d’entre eux choisissaient le repreneuriat. Cela signifie que le nombre de personnes qui font des démarches de reprise a presque doublé en 12 ans !
Une disparité attendue
Parmi tous les démarcheurs, 28,2 % des hommes ont choisi la voie du repreneuriat versus seulement 15 % chez les femmes. Un ratio de 2 pour 1 qui a surpris Rina Marchand, qui ne s’attendait pas à une différence aussi marquée en 2023. Francis Beaulieu indique quant à lui que c’est également ce que l’équipe-conseil du CTEQ constate sur le terrain.
Parmi les solutions à ce défi : la reprise collective. Le CTEQ a d’ailleurs en ses rangs un conseiller totalement dédié à ce mode de transfert qui prend de l’ampleur.
Plus d’informations sont attendues lors du dévoilement complet de l’Indice 2022 le 18 mai prochain.
Ce qui motive les repreneurs
La dernière statistique qui a été présentée lors du Sommet du repreneuriat 2023 nous éclaire sur ce qui motive les repreneurs à acheter une entreprise. Voici les facteurs les plus significatifs en ordre d’importance.
- Le potentiel de croissance
- Les revenus et les profits actuels
- Le prix d’achat
- Le secteur d’activité
- Le lien entre l’expérience professionnelle du repreneur et l’entreprise convoitée
Selon Francis Beaulieu, c’est aussi ce qu’on remarque sur le terrain. Il est donc bien important pour les cédants de réfléchir à ces facteurs et de valoriser leur entreprise en conséquence. Il est normal pour les propriétaires d’entreprises de vouloir ralentir la cadence en prévision de leur retraite. Toutefois, cela peut avoir un impact majeur sur la valorisation. Il leur faut donc faire attention à ce que cette volonté ne vienne pas diminuer la valeur de l’entreprise.
Envie d’en savoir plus ? C’est un rendez-vous pour le grand dévoilement le jeudi 18 mai 2023 à 8 h à l’édifice Côte-Sainte-Catherine des HEC Montréal. Le CTEQ y sera !
Inscrivez-vous ici.
Un service de mentorat post-transfert
Ayant constaté le manque de ressources offertes aux repreneurs après la transaction de transfert d’entreprise, le CTEQ et le Réseau Mentorat ont créé une offre de mentorat ponctuel afin d’aider les entrepreneurs lors de cette étape importante. Référez-vous à votre conseiller CTEQ pour plus de détails.
Depuis 2009, l’Indice entrepreneurial québécois est le plus important sondage sur les entrepreneurs actuels et en devenir jamais réalisé au Québec. Depuis juin 2020, l’Indice est chapeauté par le Réseau Mentorat. L’édition 2022 est présentée par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec ainsi que par les partenaires majeurs suivants : Banque Nationale, la CDPQ, Familles en affaires, l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal et l’Ordre des CPA du Québec. L’Indice est réalisé en partenariat avec le CTEQ, Evol et Léger.