Pourquoi immigrer et acheter une entreprise dans une région du Québec ?

Vous souhaitez immigrer au Québec et y acheter une entreprise ? Découvrez les avantages de le faire dans une région du Québec.
entreprise saguenay

Vous souhaitez immigrer au Québec et y acheter une entreprise ? Quel beau projet !

Selon la Communauté métropolitaine de Montréal, en 2016, environ 85 % des immigrants du Québec résidaient dans la grande région de Montréal.

Pour un immigrant, s’installer en ville offre bien des avantages, mais il y en a aussi plusieurs lorsqu’on choisit plutôt d’aller en région ! Les connaissez-vous ?

Afin de vous éclairer là-dessus, le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) fait appel à quelques experts, ainsi qu’à un entrepreneur immigrant qui s’est établi en région et y a acheté une entreprise.

Les avantages d’acheter une entreprise dans une région du Québec

« D’entrée de jeu, il y a beaucoup moins de concurrence en région pour acheter une entreprise », affirme Charles-André Morel, conseiller en transfert d’entreprise au CTEQ. Ceci s’explique par le fait qu’il y a une carence démographique et un enjeu de relève en région, surtout en ce qui concerne les régions rurales. On constate de plus en plus que les employeurs recrutent à l’étranger pour pallier ce manque.

De plus, comme l’affirmait Stéphane Lesourd, directeur des opérations de Place aux Jeunes en région dans notre article Acheter une entreprise en région, « On parle évidemment de proximité à la nature et d’achat local au sein de communautés solidaires et tricotées serrées. L’achat d’une maison, ou d’autres propriétés sont aussi beaucoup plus accessibles ».

La question de l’intégration

Du côté de Place aux jeunes en région, Stéphane constate que le volume de demandes provenant de l’extérieur du pays pour s’installer dans une région du Québec a augmenté au cours des dernières années. En effet, le rôle de l’organisme est d’attirer, d’accueillir et d’intégrer les jeunes de 18 à 35 ans en région grâce à différents programmes, incluant la clientèle immigrante. Pour ce faire, c’est un réseau de plus de 80 agents répartis partout au Québec qui offrent, sans frais, des services d’accompagnement.

Le rôle que la pandémie a joué

« La pandémie de la COVID-19 a remis les choses en perspective pour plusieurs. », soutient Stéphane Lesourd. « On pense par exemple à un entrepreneur parisien qui est confiné dans un petit logement avec sa famille et en télétravail qui ressent un besoin pour de l’espace soudainement. Cette situation l’amènerait sûrement à revoir ses priorités et ses aspirations. », poursuit-il.

Charles-André renchérit : « Immigrer dans une région du Québec lui permettrait d’avoir une maison abordable et assez grande pour sa famille, ainsi que d’y acheter une entreprise plutôt que d’en démarrer une nouvelle ou encore faire croître son entreprise par acquisition ».

L’histoire du Français Louis Cousin et de la boulangerie Merci la mie au Lac-Saint-Jean

Après avoir quitté la France pour faire ses études à Montréal, il s’est rapidement installé à Alma pour y travailler. Ayant choisi une municipalité à l’échelle de sa ville natale, Louis Cousin s’est facilement intégré à la communauté almatoise.

« Un jour, je suis allé marcher et j’ai trouvé une boulangerie où on y vendait du bon pain. Du bon pain, c’est important pour un Français », raconte-t-il en souriant.

Malheureusement, quelques années plus tard, la boulangerie en question, véritable fleuron régional en matière de gastronomie, a subitement fermé ses portes. M. Cousin était persuadé que la boulangerie serait rapidement rachetée et rouverte. Mais, quelques mois plus tard, ses portes étaient toujours closes.

C’est lorsqu’il a appris que l’ancienne propriétaire cherchait à vendre tout l’équipement en Gaspésie que Louis a décidé de prendre la situation en main. Lui et quelques autres amis de la boulangerie se sont rencontrés et ont rapidement décidé de reprendre l’entreprise.

« Si on perdait le matériel, on perdait notre boulangerie », se rappelle-t-il.

Ils ont repris collectivement le commerce et ont fondé une coopérative de solidarité. Cette forme d’organisation, particulièrement adaptée aux projets menés par et pour la communauté, a permis d’insuffler une gestion démocratique au projet et de s’assurer que les retombées sociales et économiques se fassent à l’échelle locale.

Une fois la boulangerie reprise, ils ont dû s’attaquer à un défi important : embaucher un boulanger. Ce qui a rendu la tâche doublement difficile, c’est le fait qu’ils n’en trouvaient pas localement. Ils ont dû recruter en France, et ce, en pleine pandémie. Après plusieurs mois, et grâce à l’aide de leur député fédéral, Merci la mie a enfin pu intégrer un boulanger.

« Je remercie notre milieu. Malgré nos défis, notre clientèle a continué à nous soutenir. On ne les remerciera jamais assez. On croit maintenant que la boulangerie a de belles années devant elle », dit-il.

Des conseils du repreneur immigrant

« Les régions au Québec, c’est un monde d’opportunités. Si tu as un savoir-faire, une envie entrepreneuriale, tu vas sortir du lot tout de suite. Tu vas être mis de l’avant. »

Lorsqu’on lui demande quelles sont les premières étapes à entreprendre pour un immigrant souhaitant s’installer en région pour y acheter une entreprise, Louis dit en riant : « Appelle-nous ! Je suis passé par là et je pourrais sûrement vous donner un conseil ou deux ».

« Mais surtout, faites-vous accompagner. Il y a plusieurs organismes qui peuvent vous soutenir, dont le CTEQ », conclut-il.

Et vous, où rêvez-vous de vous installer au Québec ? Quel type d’entreprise aimeriez-vous reprendre ?

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